Qu’est-ce que c’est le réchauffement climatique ?

Qu’est-ce que c’est le réchauffement climatique ?

Le réchauffement climatique n’est plus un débat. Les scientifiques sont unanimes :

« Le réchauffement du système climatique est sans équivoque. On note déjà, à l’échelle du globe, une hausse des températures moyennes de l’atmosphère et de l’océan, une fonte massive de la neige et de la glace et une élévation du niveau moyen de la mer. », selon le 4e rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC ; en anglais : Intergovernmental Panel on Climate Change, IPCC) de 2007.

« L’influence humaine sur le système climatique est claire, et les récentes émissions anthropiques (=de nature humaine) de gaz à effets de serre n’ont jamais été aussi importantes. Ces changements climatiques récents ont un impact large sur les humains et les écosystèmes. L’émission continue de gaz à effets de serre renforcera le réchauffement et modifie profondément le système climatique, augmentant la probabilité d’impacts sévères, envahissants et irréversibles pour les populations et l’écosystème ».

Pour se faire une idée de l’accélération, il y a eu autant d’émissions anthropiques de CO2 cumulées pour les années 1750-1971 que 1971-2011. De plus, les émissions de CO2 imputables à l’usage de combustibles fossiles et aux procédés industriels ont contribué dans une proportion de 78% à l’accroissement du total mondial des émissions de GES entre 1970 et 2010.

GIEC, 5e rapport, 2014

GIEC, Rapport de synthèse 2014, p.43

Rapport sur le dérèglement climatique publié par The Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) (anglais)

Une études internationale coordonnée par l’Université de Berne et la London School of Hygiene & Tropical medicine a pris en compte des données recueillies dans 732 localités dans 43 pays sur la période 1991-2018, pour rendre compte de l’impact du réchauffement climatique à travers l’impact de la chaleur sur la santé. En analysant les conditions météorologiques réelles et en les confrontant à différents scénarios, l’équipe de recherche a pu isoler la part de réchauffement attribué à l’activité humaine, et les impacts sanitaires en résultant, de l’évolution naturelle du climat.

Concrètement, 37% des décès dus à la chaleur sont attribuables au réchauffement climatique à l’échelle globale, mais cette proportion varie beaucoup localement : 31% en Suisse, 27% au Portugal, mais aussi 67% au Brésil, et même jusqu’à 76% en Equateur ! Or, si l’on pourrait penser que la raison est purement une question géographique, un important facteur réside dans la vulnérabilité économique et sociale de la population à la chaleur (infrastructures, accès à des soins et disponibilité de matériel, classe sociale, genre, etc.).

En raison du réchauffement, les épisodes de chaleur extrême auront tendance à être plus intense, plus fréquent et plus longs.

En 2015, la communauté internationale s’est fixé comme objectif de ne pas dépasser un réchauffement global de 2°C par rapport à la période préindustrielle, et de limiter la hausse des températures à 1,5°C maximum. En Suisse, la température globale annuelle a déjà augmenté de 2°C.

Le rapport annuel de référence du PNUE publié juste avant la COP26 en novembre 2021 prédit un réchauffement de +2,7°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Ou +2,2°C en prenant en compte les promesses de neutralité carbone pour le milieu du siècle.

En février 2022, le second volet du rapport du GIEC, sonne comme un « terrible avertissement sur les conséquences de l’inaction», selon son président. La capacité d'adaptation humaine est de plus en plus dépassée, avertit le GIEC.

 

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